« why would I carry such a weight on my shoulders ... » Je ne suis pas une personne très utile à la société. Et pourtant. Non je ne devrais pas dire ça. Surtout plus maintenant. Si Thor m'entendait il me ferais la tête. Non mais je veux dire. Je n'ai jamais été utile. Je suis ni plus belle qu'une autre ni moins belle qu'une autre. Je suis de taille relativement petite. J'ai les cheveux châtain et les yeux chocolat. On me dit d'ailleurs que ces yeux sont très expressifs et que l'on peu toujours dire ce que je pense ou ressent en les regardant. Et ça n'est pas toujours une bonne chose je vous prierai de me croire. Je n'arrive jamais à cacher la moindre chose, il faut toujours que mes yeux me trahissent. « Why do I always help you carry your boulders ? »Alors c'est très désagréable. Je n'aime pas les habits spécialement sophistiqués. Je ne suis pas du genre à me mettre sur mon trente-et-un pour sortir. Je suis naturelle, franche et déterminée. Ma langue peut être parfois très acérée et méchante. Mais ce n'est que pour me protéger. J'ai appris à être très juge et ne pas me fier aux apparences. Je ne suis pas du genre à me fier à ce que l'on me dit et à ne pas croire les gens. En réalité je joue les filles qui n'en a rien à faire de l'humanité. Et vu ce qui s'est passé. tout le monde à Rio ... je pense que je ne suis peut être pas loin de la vérité. Voila pourquoi je suis des plus étonnées d'avoir été choisie pour devenir un Ange. « Cos someday you'll see. Next time I'll try it another way » Alors ... Je ne suis pourtant pas une personne optimiste. et ... je ne suis pas une personne qui fais confiance. Mon passe me l'a trop fait regretter. Et pourtant. je me dis que peut être il serait temps que je change. M'intéresser à quelqu'un d'autre. Et peut être que ... c'est la chance dont j'ai besoin. De faire de ma vie quelque chose de positif. de ... me servir de cette colère. de cette haine qui me ronge à bon escient. C'est ce que Thor me répète à longueur de journée. Me servir de ma douleur, de mes failles pour pouvoir être forte. Et accomplir ce que l'on attend de moi. J'ai un petit peu du mal mais ... « When you know that I've never been familiar with orders » je crois qu'il a réussi à me faire changer. moi la petite fille esseulée. L'adolescente molestée. L'adulte déphasée. Je suppose qu'il a raison. Que je n'ai qu'à embrasser cette voie qui me fait face. « When you know that my heart is in a pretty disorder » Je le ferait bien peut être pour lui. Je ne sais pas pourquoi. Je ne comprend pas. Je ... il est celui qui me remet sur le droit chemin. Il ... je ne devrais pas je le sais, je dois avoir les idées claires. Sur ma mission, sur ce qu'on ... qu'il demande de moi. Et pourtant. Quand je suis à ses côtés je me sens posséder une force jusque là inattendue. Je sens mon coeur fondre comme neige au soleil. Et je sens ce picotement dans mon ventre. « And you should know that in my heart you fill every corner »

« Poussez madame, vous y êtes presque! » et voilà quelques secondes plus tard je voyais le jour à l'hôpital principal de Lima. « OH regarde ma chérie, elle te ressemble » vu la tête de ma ma mère à ce moment là je vous jure que j'aurais pu me sentir vexée. Mes parents ... Yvan et Lillian Sutherland avaient tout pour m'offrir une vie de rêve. Seulement ... ils voyageaient tout le temps. Les trois années les plus belles de ma vie furent les toutes premières. Trois années belles. Joyeuses. Au doux soleil Péruvien. Avec une gouvernante, mais aucune famille. Fille unique, sans oncles ou tantes. J'étais bien souvent seule. Mais la gouvernante, miss Sanchez s'occupait tellement bien de moi que je ne voyais pas l'absence de famille comme un manque. Elle est rapidement devenue comme une seconde mère pour moi. « Oh je t'aime tellement niña » me disait elle si souvent. Si l'absence de mes parents se faisait régulière, j'avais lorsqu'ils étaient là tout ce dont je pouvais rêver. Et pas seulement le confort matériel. Amour et attention. Tout le monde s'attendait à une vie paisible et tout ce qu'il y a de plus agréable et pleine de succès. Et pourtant. « Niñaaaaaa, ma chérie, ma chérie. Quel terrible accident! Quel ... je n'ai pas les mots. » Maria accourait vers moi, ses jupes volaient au vent et je ne savais pas du tout ce que je devais faire à quoi m'attendre. j'étais désemparée. La douleur se lisait dans sa voix. « ma niña tes parents ... Lillian ... et Yvan ... » je ne pus pas savoir ce qu'elle voulait me dire. Mes joues de gamines s'empourprèrent immédiatement alors que je pris le journal qu'elle tenait dans ses mains. Je ne sais pas encore lire je n'ai que trois ans. Mais ... j'avais appris ou commencé. Et ... Le mot était clair. et simple. le seul que j'ai lu. et compris. "Morts". J'ai appris à lire ... le mot mort ... je me mis à hurler et j'ai couru dans toute la maison, sans but, sans savoir où aller. Pendant une bonne demie heure avant de m'effondrer épuisée dans l'herbe, les pieds nus en sang.
Je n'avais aucune famille. Je n'avais personne. J'ai toujours été seule. Sans Maria ... je n'étais rien. Les autorités sont venues. M'ont emmenées. Et je n'ai rien compris. je ne l'aie plus jamais revue. Elle et ses pancakes chaudes au sucre du matin. Le parfum de ses cheveux quand elle me donnait mon bain. Le rire de ma mère à la coiffeuse quand je l'aidais à choisir ses habits. L'air amusé de mon père un cigare en bouche alors que j'essayais d’attraper sa fumée. souvent je me dis que je n'ai été vivante que trois ans dans ma vie. « L'enfant Eleah Apple Sutherland est placé par la présente dans la famille Randall » lut le juge au tribunal. J'ai quatre ans, un an que je suis en foyer. Personne ne m'a revendiquée. Maria était bien trop pauvre pour pouvoir. Et l'héritage de mes parents ne me serait disponible qu'à mes 18 ans. Je crois que c'est ce qui a motivé les Randall à m'adopter. Monsieur était un patron de bar à Brasília où j'ai du déménager. N'ayant plus rien ... je n'avais rien à perdre. « tu es si belle Apple. » Il ne m'a jamais appelée Eleah. Jamais. « Apple. Oh Apple .... » j'avais entendu ses pas dans le couloir. Je savais qu'il venait pour moi. Mes sœurs étaient couchées à l'étage. J'étais la seule en bas. « C'est moi Apple. » j'avais les yeux fermés et pourtant je voyais la lumière sur la moquette. Je vois toujours le trait de lumière se faire quand il ouvre la porte. Et ses pas. Encore et toujours ses pas. « Tu me laisses un peu de place Apple. Je n'arrive pas à dormir. » et je me souviens de tout le reste. Les mains, la pression et la douleur, les larmes et la honte. Surtout la honte. « Si tu parles Apple. On te rendra. Si tu parles Apple, ça tuera maman. » je n'ai jamais considéré Mme Randall comme ma mère. Mais ... je ne voulais pas ne plus avoir de foyer. Alors ... j'ai supporté ça. « notre petit secret »
A dix-huit ans je suis partie. Je ne leur devait plus rien. La haine m'a emportée. Et a tout emporté sur son passage. L'argent de mon compte avait été débloqué. Et j'avais attendu que Randall le touche pour partir. Je ne voulais pas de cet argent. Je me débrouillerait. Mais j'avais laissé avec soin une lettre pour Mme Randall. Maintenant que je partais. Elle n'avait plus à ne rien savoir. Il ne me ferait plus rien. Personne ne me toucherait plus.
« Hé Eleah! Bouges toi merde! On a des clients » Tom mon boss me reprend et je manque de renverser une cliente. Je me confond en excuses. Vingt deux ans et je suis serveuse à Rio. « La bière ça vient » je me presse de servir ce qu'il faut où il faut seulement un mec un peu éméché se permet de poser sa main lourdement sur mes fesses. La réponse n'attend pas et ma main fend l'air pour s'écraser sur la joue de l'importun. Il est viré du bar. Et moi du boulot.
« Revenez avec quelques diplômes mademoiselle » troisième refus de la journée. Qu'est ce qu'une fille de vingt-cinq ans le sou, et sans diplôme peut bien faire à Rio? J'ai traîné, dans des quartiers peu recommandable. Avec ma petite taille, mon apparence fébrile. Ce n'était pas la meilleure chose à faire, mais j'ai appris à me défendre. Et puis les choses ont changé ces derniers temps. Je suis devenue une jeune femme forte, et volontaire, amis j'ai du apprendre à me calmer à me maitriser pour garder un emploi plus de deux jours. Alors je ravale mes sentiments, enfin au moins au boulot. Parce qu'en dehors je ne me gène pas. je me suis fait des amis. Je suis devenue une habitante de Rio simple. Sans histoire. J'ai caché mon passé. Mon double passé meurtri. Et puis ... je l'ai revu. Dans la foule et j'ai eu peur. « Mademoiselle, mademoiselle ça va? » me demandait une grand mère inquiète de m'avoir vu tomber dans les pommes. Vingt-neuf ans et Rio est la seule île qu'il reste. Je ne sais pas ce qui s'est précisément passé. Je me suis contentée de vivre ma vie. Simplement. Et je sais qu'il est là sur l'île. Avec tout les autres survivants qui arrivent. Et je l'ai trouvé. J'ai trouvé cet enfoiré. « Apple » j'entends un bruissement d'ailes et je me retourne mais je ne vois personne que cet homme blond venu de nulle part. Je suis dans une impasse. « Ne fais pas ça Apple. » je le regarde et soupire. D'où me connait il et d'où il peut svoir ce que je veux ou ne veux pas faire. « Je sais que tu veux le tuer Apple. Mais tu ne peux pas. Tu ne dois pas le faire. » je soupire et lui hurle d'aller au Diable. Il rigole doucement mais je continue je lui demande de ne pas m’appeler Apple. Il n'en a pas le droit. Il n'y a qu'une personne qui le faisait. Et je souhaiterais faire disparaitre ce prénom. « Tu dois être forte Apple. Je sais que tu as la force en toi de le faire. Je vais t'aider. Je sais que je peux t'aider. » il s'approche d'un pas et je recule de deux. « Ne fuis pas. N'aies pas peur, je ne te veux pas de mal » il lève les bras et je hausse les sourcils. Il semble irréel. Sorti d'un film. Est ce que c'est ma bonne conscience. Il semble aérien, et presque mythique. Une sorte d'aura semble l'entourer. Mais je crois que c'est surtout mes yeux qui me font défaut. La bouche grande ouverte je l'écoute me parler du choix qu'il m'offre, de la voie qui s'ouvre à moi et de la possibilité que j'aie de changer les choses. Devenir un ange comme lui. Un Ange? Je soupire. il se moque de moi? Non? Pas vrai. je ne suis pas du genre à croire à ça. Et pourtant ... ce qu'il m'apprend pourrait expliquer tellement de choses que je n'avais pas comprises ces dernières années. Regardant à regret Randall s'évaporer dans la nuit je suis Ekthor à la base militaire ou je suis entrainée.
« Je savais que tu serais une des meilleures Apple » mes joues rosissent. Je le somme d'arrêter de m’appeler Apple et il déclare le concéder uniquement quand j'aurais réussi à donner mon pardon. Je n'ai jamais réfléchi à comment il pouvait savoir pour Randall. Mais ... au moins je n'ai jamais eu à l'expliquer, l'exprimer ... le verbaliser. Nous n'en avons jamais parlé mais je sais qu'il sait. « ne me fais pas regretter de t'avoir comme apprentie. Eleah! » il dit enfin mon prénom et je souris. Les choses commencent plutôt bien. J'apprends j'aime être à ses côtés. Peut être un peu trop parfois ... mais ... en moi je garde cette envie, ce désir secret de me débarasser de Randall. Mais j'enfouis ce désir profondément. Je ne veux pas que Thor le voie, le sache ou le sente. je ne peux pas réduire ses efforts pour faire de moi un ange digne de ce nom à zéro juste parce que je veux me venger. Alors ... « Allez Eleah! C'est à ton tour » oups, je vous laisse, c'est à moi!